dimanche 16 janvier 2011

Glossaire de termes artistiques


Anthropomorphe : Se dit de ce qui a la forme humaine. Concevoir Dieu à l’image de l’homme.
Archétype : (prototype) se dit du modèle primitif, ou du premier exemplaire d’une série destinée à être imité. Chaque artiste a en lui un archétype qui le pousse à revenir toujours au même monde de formes. L’archétype du Greco ou Van Gogh, c’était la flamme ; celui de Mondrian, la croix.
Canon : se dit à la fois d’une unité de mesure dont les sculptures se servent pour établir les proportions de leurs statues (le canon de la beauté antique).
Camaïeu : peinture pour laquelle un seul ton est employé (peinture monochrome).
Clair-obscur : désigne toute peinture ou la distribution de l’ombre et de la lumière  contribue à créer un effet très particulier.
Cella (le naos): Dans l’Antiquité, loge servant à abriter la statue d’un dieu.
Corinthien : Vient du nom de la ville de Corinthe et désigne un des ordres d’architecture antique caractérisé par l’emploi de la feuille d’acanthe.
Cromlech : un monument mégalithique formé de pierres verticales disposées en couronne autour d’une pierre centrale.
Cunéiforme : Se dit de l’écriture en forme de coin des anciens sumériens.
Diptyque : Tableau (Moyen Age) peint sur deux tableaux joints.
Détrempe : le premier procédé de peinture. Il consiste à employer simplement comme couleurs quelques terres colorées, imprégnées d’eau.
Dorique : ordre d’architecture grecque  d’une grande sobriété. C’est le plus ancien des ordres grecs et le plus pur.
Dolmen : monument mégalithique formé de deux pierres verticales enfoncés  dans le sol sur lesquelles repose une pierre plate.
Electrum : Alliage  d’or et d’argent (de 55/ à 85 d’or) avec lequel on fabriquait des coupes dans l’Antiquité.
Enluminure : l’art de décorer les manuscrits (l’art d’illuminer). Enlumineurs
 (Les décorateurs de manuscrits).
Epigones : Qui descendent de…Le fauvisme  et le cubisme sont des épigones de Cézanne.
Esquisse : Premier essai d’un dessin, d’une peinture ou projet d’architecture.
Fresque : une manière de peindre sur mur fraîchement enduit avec l’eau de chaux. La peinture à la fresque a l’avantage d’être la plus durable de toutes les peintures puisque elle fait corps avec le mur.
Fronton : Au –dessus de la principale entrée d’un édifice, la partie architecturale faisant ornement.
Glyptique : Art de graver sur pierre fine.
Mosaïque : l’art de créer une composition ou une décoration à l’aide de petits cubes de pierre, de marbre et  de verre coloré.
Héraldique : ce qui se rapporte aux blasons et aux signes emblématiques.
Hiératique : Se dit surtout aujourd’hui dans le sens figuré, pour qualifier une raideur majestueuse et figée.
Hypogée : chambre souterraine destinée aux sépultures.
Icône : Peinture religieuse.
Iconographie : description des images et, par extension, étude des sujets représentés par les artistes.
Ionique : ordre de l’architecture grecque particulier au peuple de l’Ionie et qui se caractérisait par le chapiteau orné de deux volutes latérales en haut ( en forme de spirale).
Maniérisme : Au sens propre, manque de naturel et affectation.
Mastaba : Tombe égyptienne formée d’un tronc de pyramide.
Mégalithique : construction préhistorique constituée de gros blocs de pierre dressés par les hommes de l’age du cuivre et du bronze.
Menhir : désigne une pierre  dressée, seule, atteignant parfois  vingt mètres de haut.
Modelé : désigne le relief des formes en sculpture et par extension la manière de créer les formes en peinture.
Monographie : Description  très détaillée d’un objet ou étude sur un artiste.
Néolithique : l’age de la pierre polie (de 6000 à 2500avant J.C).
Orfèvrerie : Art et commerce des objets en métaux précieux ou tendres.
Perspective : Art de donner l’illusion de  la profondeur.
Pariétal : est synonyme de peinture rupestre. Désigne les figures gravées ou peintes sur les parois ou les voûtes des grottes préhistoriques.
Péristyle : Se dit en architecture d’une galerie fermée d’un coté par le mur de l’édifice et comprenant de l’autre coté des colonnes.
Piéta : nom donné au Moyen Age à de nombreuse peintures, miniatures ou sculptures, représentant la Vierge s’abandonnant à la douleur lorsque le Christ est descendu de croix.
Polychromie : diverses couleurs (polychrome).
Polyptyque : un tableau à plusieurs volets, courant au Moyen Age. Un diptyque est un polyptyque à deux volets, un triptyque est un polyptyque à trois volets.
Paléolithique : l’age de la pierre taillée (12 000 av. J.C).
Quattrocento : de l’italien quatre cents. Désigne précisément le XV siècle.
Ready Made : objets industriels quelconques présentés comme une œuvre d’art.
Relief : la saillie. On distingue quatre sortes de relief :
-LA RONDE-BOSSE : plein- relief. Visible sous ses quatre faces.
-LE HAUT-RELIEF : la partie haute est  saillante.
-LE DEMI –RELIEF : ne laisse sortir que la moitie d’une figure.
-LE BAS-RELIEF : ne présente qu’une faible saillie.
Trompe-l’œil : peinture exécutée de manière à faire illusion sur la réalité des objets représentés. ZEUXIS, peintre grec, avait peint avec un tel réalisme des cerises que des oiseaux vinrent pour les picorer.
Troglodyte : celui qui habite les cavernes.
Zoomorphe : qui a la forme d’un animal.
Zigurat (ou ziggourat) : Tour gigantesque formée d’étages. la Tour de Babel est en général représentée avec la forme de la zigurat.

La préhistoire


La naissance de l’art
La préhistoire


 Préambule :

En  creusant la terre, l’homme retrouve ses premiers os et ses premiers outils. Il se prend à rêver alors à ceux qui furent ses lointains ancêtres. L’arme, l’outil et la poterie sont les trois signes qui l’homme de l’animalité, les éléments étrangers à sa propre substance, ses premières créations. L’arme, ce fut d’abord la branche arrachée à l’arbre, puis la pierre ramassée sur le sol. Mais des que l’homme fit éclater le silex, des que la femme assembla des dents ou des coquillages pour les transformer en parures, des que les chasseurs et les guerriers s’attachèrent sur le corps des griffes et des plumes, des qu’ils se tatouèrent le corps, l’art naquit. Certains hommes de la tribu, plus habiles que d’autres à tailler un os ou à graver des formes animales sur les parois des rochers, furent les premiers artistes.

Généralités :

-          L’apogée de l’art des troglodytes : douze mille ans avant notre ère.
-           Registres créatifs : haches éclatées, dessins gravés sur des os et des bois de renne, fresques admirables trouvées sur les parois des grottes.
-          L’évolution : depuis les outils grossiers jusqu’à la plénitude des fresques des grottes de Lascaux ou d’Altamira. Œuvres supérieures à celles de tous les primitifs contemporains, que ce soient les actuels arts sauvages ou le dessin d’enfant.
-          Les arts : la sculpture des figures représentant tous les profils, les bas-relief, la gravure, la peinture, la céramique et l’architecture.
-          Figures  illustres : la Vénus de Willendorf, la plus ancienne forme humaine sculptée( ces statuettes sont nos premiers nus. Elles nous montrent des femmes à la poitrine et au fessiers proéminents) . La frise des cerfs nageant de Lascaux, l’homme à tête d’oiseau (art fantastique).
-          Sources d’inspiration : l’artiste préhistorique les prenait dans sa propre vie liée à la chasse et à la pêche. Les animaux sauvages et les poissons peuplent les objets taillés, d’ivoire ou de corne. Parfois, il songe à sa compagne et tente de retrouver dans les formes d’un os ou d’une pierre la silhouette de la femme aimée, aux hanches large et à la tête minuscule (symbole de la fertilité).
-          L’acte de créer : désir magique de s’assurer la possession du gibier de chasse. Représenter l’animal,  était –ce pour  l’artiste préhistorique autre chose que l’inviter à se livrer, que se l’approprier en quelques sortes ? L’artiste primitif  était-il seulement un sorcier  dont le dessin avait une valeur incantatoire (votive) ? il est difficile de se prononcer.
-          Caractéristiques: les œuvres ont étés exécutées loin de tout modèle , au fond de cavernes seulement éclairées par des torches, et que l’on voit des représentations animales d’une telle vérité naturaliste en même  temps que d’une qualité plastique extraordinaire, il faut admettre que les artistes qui travaillent dans de telles conditions étaient doués d’une mémoire visuelle prodigieuse et d’une habilité artistique consommée pour arriver à un tel résultat.
-          Stylisation qui va parfois jusqu’au géométrisation, fragmentation, mise en abîme, bas-reliefs aplatis, glyptique( art de graver), peinture de style naturaliste sur des parois rocheuse( art pariétal), évocation du corps par une teinte ocre, noire ou rouge, le details du mouvement du pelage 
-          Les trois ages : la préhistoire qui s’étend sur des dizaines de milliers d’années, se divise en trois ages : l’age de pierre, l’age du bronze, l’age du fer.
 1-l’age de pierre :
       (ainsi appelé parce que  l’homme tirais alors à la fois ses armes et  ses outils  de la pierre). Il se devise en paléolithique (époque de la pierre taillée) et néolithique (époque de la pierre polie) :
     a) le Paléolithique : plus langue (cavernes, clans isolés), niveau artistique plus élevé
(paléolithique supérieur).
     b) le Néolithique : ébauche d’une vie sociale, outillages perfectionnés,  la poterie, l’agriculture, villages lacustres, domestication des animaux …

L’autre grande étape dans l’histoire de l’humanité fut l’utilisation des métaux. L’homme se servit d’abord de l’or, de l’argent  de l’étain,  qui donne au cuivre sa résistance, amena l’age du bronze.

 2-l’age du bronze : 
        c’est en fait la fin de la préhistoire.  IL est surtout méditerranéen. Les civilisations  de l’Asie mineure, de l’Egypte et de la Grèce  archaïque sont liées à la découverte du bronze.

3-l’age du fer : 
     correspond à l’arrivée des celtes en Occident. Architecture mégalithique des pierre levées : menhirs (pierre dressée, seule, atteignant parfois vingt mètres de haut symbolisant l’homme ), dolmens( deux pierres verticales enfoncées dans le sol sur lesquelles repose une pierre plate symbolisant la sépulture), cromlechs(   pierres verticales disposées en couronne autour d’une pierre centrale symbolisant le soleil).

samedi 15 janvier 2011

Sommaire du programme du semestre

I-Introduction à l'histoire de l'art
II- Naissance de l'art : La préhistoire
III- L'art antique et ses manifestations créatives:
 -Misopotamie
 -L'art égyptien
 -L'art grec
 -L'art romain
IV-L'art médiéval ( le moyen âge )
V-La renaissance
VI-Classicisme et Modernité :
 -L'art moderne et ses mouvements du Romantisme au Suréalisme  

Planche de tendance

Il s’agit de constituer une planche de recherches documentaires qui apportent des informations sur un thème donné. La planche de tendance aide le concepteur à situer l’objet à créer dans un contexte général des modes [au delà de la mode vestimentaire], de ce qui se fait à un moment ou de la tendance qui se développera dans un proche avenir.
Appelée Mood-board en anglais, la planche de tendance est un outil de stimulation visuelle qui doit vous aider à trouver des solutions. La planche capture et présente des ambiances, des atmosphères. Elle aide à établir la tendance d’un sujet, d’un thème ainsi qu’à identifier les éléments nécessaires à sa réalisation. Elle doit mettre en évidence les éléments généraux et essentiels que vous avez observés en vous intéressant au thème. Elle est le support et le début de vos recherches de solutions graphiques.








Classification Thibaudeau

Typographe parisien (1860-1925), Francis Thibaudeau a été amené à concevoir le premier système rationnel de classement des caractères en élaborant les volumineux catalogues typographiques des fonderies Renault et Marcou et de Peignot et Cie. Il présente celui-ci dans deux ouvrages magnifiques : La Lettre d’imprimerie (1921) et le Manuel français de typographie moderne (1924).
Il assoit la classification qui porte son nom sur la forme des empattements :
  • empattement triangulaire : Elzévir,
  • empattement filiforme : Didot,
  • empattement quadrangulaire : Egyptienne,
  • empattements absents : Antique.




Il est à noter que cette classification ne contredit en rien l’Histoire. En effet, si on reprend la biographie du caractère romain depuis la Renaissance, on constate que les premiers imprimeurs, Jenson en tête, ont fait usage de caractères à empattements triangulaires. Sous l’impulsion de Grandjean et surtout de Didot, sont progressivement apparus des caractères dont l’empattement se réduisait à un fin trait horizontal. In fine, sous l’influence de la Révolution industrielle, sont apparus les caractères à empattements quadrangulaires et, plus novateurs encore, les caractères sans empattements.

Thibaudeau complétait sa classification en y ajoutant la catégorie des Ecritures pour les scriptes et des Fantaisies pour les caractères publicitaires.
Cette méthode, encore aujourd’hui, demeure la plus simple et la plus pratique de classer des caractères typographiques. Elle a cependant pour défaut le fait de faire cohabiter des caractères au tracé fort différent dans la catégorie des Elzévirs.

1. Le romain Elzévir
Le romain Elzévir dit aussi ancien, reprend les caractéristiques des romains de Jenson ou de Garamond, à commencer par ses empattements triangulaires.


2. Le romain Didot
Le romain Didot dit également moderne, est une forme plus sévère et plus géométrique de l’Elzévir, caractérisée par la grande sobriété des empattements qui se réduisent bien souvent à un simple trait.
 

3. L’Egyptienne
L’Egyptienne se distingue par la présence en terminaison des jambages supérieurs et inférieurs d’un obit à angle droit, dit quadrangulaire, de la même graisse que les fûts principaux de la lettre.

 

4. L’Antique
 L’Antique, enfin, au tracé dépouillé, est dépourvu d’empattements ; son dessin tient plus des capitales grecques que des capitales romaines.

 

source : http://caracteres.typographie.org/classification/thibaudeau.html 
 

Style psychédélique

Depuis sa naissance, par de jeunes californiens dans les années 1960, le style psychédélique est souvent cité et détourné par des créateurs, graphistes, publicitaire ou designers...
Ce mouvement mondial débouche sur une nouvelle philosophie de la vie : recherche de liberté, spiritualité, d'amour ... mais entraîne aussi la consommation de drogues hallucinogènes comme moyen de libération...
L'art psychédélique est agressif à première vue : des couleurs vives, contrastées, multicolores,discordantes et acidulés. Il est contemporain du Pop Art et l'Op Art. Les images sont déformées, confuses, elles font référence à la nature, à la religion, au cosmos et à l'amour...
Le langage visuel psychédélique est largement inspiré de l'Art Nouveau et de la Sécession viennoise, en intégrant des éléments orientaux.
On y retrouve en particulier le rejet de la ligne droite en faveur des courbes, arabesques et motifs végétaux. La volonté décorative l'emporte sur la recherche de la lisibilité : un anti-fonctionnalisme assumé en quelque sorte.





Keith Haring

Né en 1958 en Pennsylvanie et mort en 1990 à New York, Keith commença par étudier le graphisme publicitaire à Pittsburgh puis aller s'installer à New York. Là, il fut l'élève  de Joseph Kosuth et de Sonnier à l'école des Arts Visuels. Il descendit dans le métro de New York pour y dessiner sur les murs, ce qui lui valut d'être arrêté plusieurs fois par la police. Il exposa ensuite dans plusieurs galeries new-yorkaises, il alla également peindre sur le mur de Berlin et peignit des fresques dans les hôpitaux au (U.S) et en Europe. Apprenant en 1989 qu'il était atteint de Sida, il recueillit des fonds pour la lutte contre cette maladie.
Ses happenings à travers un trait simple et des symboles facilement lisibles assurèrent son succès. Il ne faisait pas d'œuvres préparatoires, dessinant à même le motif au gré de son inspiration. Il réalisa aussi des sculptures en métal dans l'esprit de Calder.
Haring se situe, comme un peintre témoin de la société moderne new-yorkaise, dans un environnement urbain. Ses images reflètent une certaine innocence comme si l'artiste n'avait pas voulu grandir, regardant le monde avec des yeux d'enfant.